Fiche 15 - Grand giratoire

Montbéliard

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Descriptif

Pour de très forts trafics, jusqu’à 5 000 véhicules/heure, dans des contextes bien particuliers, des entrées et des sorties à 3 voies sont envisageables.

Il dispose d’un îlot central infranchissable et le régime de priorité y est à l’intérieur de l’anneau.

Le grand giratoire est un dispositif non réglementé et non normé.
Il fait l’objet de recommandations, notamment sur ses caractéristiques générales, géométriques et sur ses modalités d’implantation.

L’aménagement doit être réalisé selon les règles de conception de toute voirie urbaine, notamment la réglementation de l’accessibilité à la voirie des personnes handicapées et à mobilité réduite, les codes de la route, de la voirie routière et de l’environnement, l’Instruction interministérielle sur la signalisation routière (IISR), etc…

Domaine d’utilisation

Le grand giratoire est implanté dans les agglomérations au sens du code de la route.
Compte tenu de son mode de fonctionnement, sa capacité en termes de trafic doit être vérifiée.

Son principal intérêt :

• modérer la vitesse des véhicules,
• rompre l’alignement de la chaussée,
• permettre l’échange entre voies.

Ses qualités particulières :

• réduit les points de conflits orthogonaux,
• permet les mouvements de poids-lourds,
• capacité plus large compte tenu de la possibilité d’y mettre 2 ou 3 voies en entrée et en sortie.

Ses inconvénients :

• son fonctionnement est lié au niveau de trafic,
• il n’est guère adapté à des trafics déséquilibrés entre les branches,
• il nécessite des îlots pour les traversées piétonnes,
• la sécurité des piétons est moins élevée pour les entrées et les sorties à 2 voies ou plus,
• il peut présenter un danger pour les cycles (refus de priorité notamment).

Critères d’implantation

Implantation non recommandée :

• dans une courbe à faible rayon ou en sommet de côte,
• directement après un sommet de côte,
• distance de visibilité inférieure à la distance d’arrêt sur chaussée humide, avec un temps de réaction de 1 s en agglomération,
• trafic fortement déséquilibré.

Compte tenu des diverses directions d’observation, il convient de veiller à la limitation des éblouissements.
Dans le cas d’anneau central non franchissable, il convient de le mettre en lumière, avec un niveau d’éclairement équivalent à celui de la chaussée.

Le balisage rétro-réfléchissant est autorisé selon l’Instruction Interministérielle sur la Signalisation Routière (IISR)mais le balisage lumineux n’est pas encore réglementé. Il est souvent peu efficace en situation déjà éclairée, mais semble prometteur dans des situations non-éclairées pour aider à l’identification de l’aménagement et la lecture des trajectoires.

Selon la configuration de l’éclairage de la voirie urbaine, deux cas sont envisageables :
• si la voie n’est pas éclairée en amont et en aval, il n’est pas conseillé d’éclairer l’aménagement. Toutefois, une attention particulière doit être apportée à la perception des éléments de l’aménagement,
• si la voie est déjà éclairée, il convient d’éclairer également l’aménagement, selon les mêmes performances lumineuses.

Signalisation

Un carrefour giratoire doit être annoncé par une signalisation spécifique, conformément à l’article 42-10 de la 3ème partie de l’Instruction Interministérielle sur la Signalisation Routière (IISR).

• Signalisation horizontale

La ligne de « cédez le passage » est strictement nécessaire.

• Signalisation verticale

Le schéma de principe d’implantation de la signalisation verticale est le suivant :

Schema
Source : guide d’aménagement des traversées d’agglomération sur le réseau routier départemental – Département de la Haute Savoie

A noter que seul le panneau AB 25 « carrefour à sens giratoire » est obligatoire. Il définit à lui seul la règle de priorité à l’anneau. Toutefois le panneau AB 3a est très fortement recommandé.

Signalisation
La signalisation de guidage comporte un panneau B 21.1 sur l’îlot central (lorsqu’il est infranchissable) face à chaque entrée et un panneau B 21a1 ou une balise J 5 (si l’îlot est précédé d’une ligne continue) en tête d’îlot séparateur.
Signalisation
Avec 3 voies, les traversées des piétons deviennent vraiment délicates, voire impossibles. Elles peuvent être surélevées, notamment en sortie.

Le marquage des passages piétons est indispensable (sauf en zone de circulation apaisée). Il se fait à l’arrière de la position d’un véhicule à l’arrêt au « cédez le passage », soit de 2 à 5 m de la ligne d’effet du panneau AB 3a. L’îlot séparateur sert de refuge et est aménagé pour l’accessibilité des personnes à mobilité réduite (PMR) avec la mise en place des bandes d’éveil de vigilance (BEV) conformément à la norme.

Signalisation
La signalisation de direction est placée de préférence sur les îlots séparateurs et n’indique que les sorties. La présignalisation est réalisée avec des panneaux D 42.
Etupes

Caractéristiques

Le rayon extérieur est supérieur à 22 m.

La réalisation de carrefours giratoires à entrée(s) à 2 voies ou plus est liée au besoin d’écoulement de trafic qui doit être justifié par une étude de capacité.
Les entrées à 2 voies font de 6 à 7 m, les sorties plutôt 7 m (une sortie à 2 voies est nécessaire lorsque le trafic dépasse 1200 vh/h, et 3 voies si le trafic dépasse 5000 vh/h). L’anneau a une largeur supérieure à 20 % à l’entrée la plus large. Aucun marquage sur l’anneau n’est utile.

La disposition des branches ne doit pas permettre de trajectoire tangentielle ou d’entrée rectiligne, spécialement en milieu urbain où il faut maintenir la vitesse des véhicules suffisamment basse pour sécuriser la traversée des piétons notamment en sortie.
La déflexion des trajectoires à travers le giratoire est le facteur le plus important pour la sécurité de l’aménagement. Ce rayon de déflexion est construit comme porté sur le schéma ci-dessous et doit toujours être inférieur à 100 m.

Par ailleurs, il convient de veiller aux éléments suivants :

• aménagement centré sur l’axe de la voie principale afin d’éviter les trajectoires rectilignes dans un sens et une déflexion excessive dans l’autre sens,
• le profil en long doit présenter une pente inférieure à 6 %. Entre 3 et 6 %, il est nécessaire de réduire les vitesses d’approche et de considérer avec attention les mouvements des PL.
• prise en compte des cycles insérés dans le flux routier,

Le grand giratoire peut comporter des voies séparées :

• La piste cyclable :
Elle est de préférence bidirectionnelle, extérieure à l’anneau et plutôt adaptée aux grands giratoires.
L’arrivée de cette bande cyclable à la ligne du « cédez le passage » peut avantageusement être dissociée de la voie par un séparateur légèrement en relief. Cela permet d’écarter les autres véhicules, dont les poids lourds, et d’éviter un type d’accident de serrement du cycliste contre les bordures. C’est également à faire en sortie.
Elle doit être correctement entretenue.

• La voie de bus :
Elle est séparée de la circulation générale par du marquage, et peut être prolongée jusqu’à la ligne de « cédez le passage ». Il est préférable que l’anneau du carrefour giratoire soit dimensionné pour une entrée à 2 voies.

• La voie de tramway :
Une traversée de l’îlot central peut être envisagée. C’est une solution très contraignante pour la circulation et avec un niveau de sécurité médiocre par rapport aux giratoires habituels.
Une gestion par feux des conflits entre tramway et circulation sur l’anneau est généralement nécessaire, le carrefour étant toujours en fonctionnement carrefour giratoire en dehors du passage des tramways.

Montbéliard

Références

Instruction Interministérielle sur la Signalisation Routière (IISR),

Article 42-10 de la 3ème partie de l’Instruction Interministérielle sur la Signalisation Routière,

Guide d’aménagement des traversées d’agglomération sur le réseau routier départemental – Département de la Haute Savoie.

L. VERNIER

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