Fiche 21 - Le feu piétons

Montbéliard

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Descriptif

Si les signaux lumineux permettent également de gérer les flux de piétons dans un carrefour à feux, cette configuration n’existe pas toujours. Dans certains cas, l’usage des signaux lumineux peut être étendu à la protection de passages piétons en section courante. Ce sont des dispositifs réglementés et normés. Ils font par ailleurs l’objet de recommandations.

L’aménagement doit être réalisé selon les règles de conception de toute voirie urbaine, notamment la réglementation de l’accessibilité à la voirie des personnes handicapées et à mobilité réduite, les codes de la route, de la voirie routière et de l’environnement, l’Instruction Interministérielle sur la Signalisation Routière (IISR, 1ère partie généralités et 6ème partie : feux de circulation permanents).

Il est rappelé que l’implantation de feux doit faire l’objet d’un arrêté de circulation. La réglementation impose au préalable la réalisation d’une étude afin de justifier cet équipement. Le contribuable peut demander à ce que cette étude soit communiquée.

Domaine d’utilisation

Le domaine d’utilisation des feux « piétons » est exclusivement limité aux agglomérations au sens du Code de la route.
Hors intersection, la gestion des passages piétons par feux doit toujours être envisagée avec prudence, car la signalisation lumineuse est moins crédible dans ce contexte. L’aménagement doit être particulièrement visible.
La mise en place d’un îlot refuge en baïonnette contribue à la fois à la sécurité (traversée en deux temps) et à la visibilité réciproque, renforçant ainsi la vigilance des automobilistes et des piétons.

Schema
Son principal intérêt :

• En voirie urbaine, permettre de sécuriser les traversées piétonnes lorsque le trafic est dense ou rapide, et qu’il y a une insécurité notoire.

Ses qualités particulières :

• En imposant l’arrêt total aux usagers susceptibles de croiser leur trajectoire, les feux permettent aux piétons observant le signal vert de franchir en toute sécurité les voies équipées.

Ses inconvénients :

• Respect moyen du dispositif par les usagers motorisés,
• Rapport de force pas toujours en faveur des piétons,
• Dysfonctionnement fréquent.

Les vitesses d’approche des véhicules doivent être assez modérées afin que les véhicules puissent s’arrêter aux feux dans des conditions normales de décélération.
Une installation de ce type doit être maintenue. Leur maintenance suppose des compétences particulières et représente des coûts non négligeables.

Les feux ne doivent pas surprendre l’usager motorisé afin qu’il ait le temps de réagir et de s’arrêter.

Critères d’implantation

La gestion par feux des passages piétons en section courante doit être utilisée avec précaution.

Implantation non recommandée :

• Elle est proscrite sur les voies à 70 km/h,
• La mise en place d’un îlot refuge sur les voies à double-sens est vivement conseillée avant la mise en place de feux.

Signalisation

L’existence d’un feu « piétons » ne justifie de signalisation spécifique autre que la signalisation lumineuse elle-même.
Le signal R 11v s’adresse à l’ensemble des usagers motorisés, et le signal R 12 s’adresse aux piétons.

Signalisation

Il faut garder à l’esprit qu’en cas de mode dégradé (feu éteint ou jaune ou « orange » clignotant), le risque de non compréhension et de conflit entre usagers reste important.

La mise en place du signal avancé A 13b et du panneau de position C 20a n’est pas obligatoire. Leur mise en place peut toutefois s’avérer nécessaire.

Signalisation
Pour rappel, le marquage du passage piétons, de couleur blanche est obligatoire.

Les passages piétons de couleur, ceux en pavés et les panneaux peints au sol sont rigoureusement interdits par le Code de la route et l’Instruction Interministérielle de Signalisation Routière (IISR).

Caractéristiques

En Europe, la convention européenne sur la signalisation routière (convention de Vienne sur la signalisation routière du 8 novembre 1968), à laquelle se sont depuis ralliés de nombreux états, contient des dispositions qui fixent les catégories, formes et couleurs des signaux routiers, dont les signaux lumineux.

Les feux destinés aux véhicules à moteurs sont généralement de type tricolores. Ceux destinés aux piétons sont bicolores et se distinguent souvent par la reproduction d’une silhouette de piéton.
Un feu destiné à la protection de passages piétons en section courante est commandé par un dispositif d’appel, manœuvré par le piéton souhaitant franchir la voie concernée.

Les feux sont généralement déclinés à partir de deux couleurs de base :

• Le rouge pour fermer,
• Le vert pour ouvrir.

Le jaune-orangé est également utilisé et sert à signaler le passage du feu vert au feu rouge.
Ces couleurs ont l’avantage d’être très différentes, sauf pour la plupart des daltoniens, mais, pour eux, la position du feu (en haut, au milieu, en bas, ou parfois à gauche, au milieu, a droite) prend toute sa signification.

Les caractéristiques détaillées des signaux lumineux sont contenus dans les documents techniques et normes en vigueur normalisation AFNOR.

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Références

Instruction Interministérielle sur la Signalisation Routière (IISR) 1ère partie,

Instruction Interministérielle sur la Signalisation Routière (IISR) 6ème partie,

Convention de Vienne sur la signalisation routière du 8 novembre 1968,

L. VERNIER

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