Fiche 6 - Coussin

Montbéliard

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Descriptif

C’est un dispositif en surélévation qui, à la différence des plateaux et ralentisseurs, ne couvre qu’une partie de la chaussée.

Le « coussin » est un dispositif non réglementé et non normé.

Comme le plateau, il fait l’objet de recommandations, notamment sur ses caractéristiques générales, géométriques et sur ses modalités d’implantation.

Domaine d’utilisation

Le domaine d’utilisation des « coussins » est limité aux agglomérations au sens du Code de la route, aux voiries internes des aires de service ou de repos routières ou autoroutières, aux voies de lotissement hors agglomération et aux aires de stationnement.

Son principal intérêt :

• sur des voies empruntées par une ligne régulière de transport en commun, où l’implantation des ralentisseurs de type dos d’âne et trapézoïdal est interdite par le décret n°94-447 du 27 mai 1994, mais où la réduction de la vitesse est nécessaire,
• sur une section de voie limitée à 30 km/h faisant partie de l’ensemble urbain limité à 50 km/h,
• dans une zone 30 sur les voies internes ou à la limite de la zone,
• réduit les nuisances sonores des Poids Lourds et des Transports en commun.

Ses qualités particulières :

• il permet la modération de vitesse des véhicules légers du fait de leur faible empattement qui oblige les conducteurs à rouler sur la partie élevée soit avec les roues de droite, soit avec les roues de gauche,
• il facilite le franchissement des bus en réduisant l’inconfort pour les passagers, de par l’espacement plus grand entre les roues d’un même essieu,
• les vélos peuvent continuer leur trajectoire sans passer sur le coussin,
• il est assez facile à mettre en œuvre, il peut se déplacer s’il est en caoutchouc,
• il ne perturbe pas l’écoulement normal des eaux pluviales,
• son coût est relativement modeste par rapport aux autres aménagements utilisés pour réduire la vitesse.

Ses inconvénients :

• il ne garantit pas une modération de la vitesse des conducteurs de deux roues motorisés qui peuvent rouler autour des coussins pour les éviter,
• il oblige les conducteurs de deux roues motorisés à adapter une trajectoire particulière pouvant conduire à une déstabilisation du véhicule si elle n’est pas anticipée à temps,
• il n’assure généralement pas une perception aussi bonne que le plateau,
• il peut être glissant dans certains cas, notamment le coussin en caoutchouc.

Critères d’implantation

Le coussin ne supporte jamais de passage piétons.
La mise en œuvre d’un éclairage public n’est pas obligatoire au droit de ces dispositifs si la rue n’est pas éclairée.
Il est indispensable d’assurer une bonne perception de jour comme de nuit de cet aménagement, en particulier pour les cyclomotoristes, motocyclistes et cyclistes.

Implantation non recommandée :

• sur les voies desservant un centre de secours, ou de soins,
• au droit des accès riverains ou à proximité d’un feu tricolore,
• dans les 200 mètres après le panneau d’agglomération, sauf si la vitesse est suffisamment modérée au niveau du panneau d’entrée d’agglomération (inférieure ou égale à 50 km/h),
• 200 mètres en aval d’une section de voie limitée à 70 km/h,
• sur les zones ne permettant pas d’assurer une distance minimale de visibilité de 25 mètres,
• sur ou dans un ouvrage d’art,
• dans un virage de rayon de courbure inférieur à 200 mètres et à moins de 40 mètres en sortie de celui-ci,
• en sortie immédiate de giratoire, si le coussin n’assure pas un contraste suffisant par rapport à la chaussée,
• à moins de 15 mètres à l’amont de la zone d’arrêt de bus,
• sur les chaussées bidirectionnelles de moins de 6,2 mètres de largeur, supportant des lignes régulières de transport en commun,
• hors d’une zone 30 ou d’une voie de desserte à faible trafic, sur les chaussées à 2 voies de circulation bidirectionnelles ou unidirectionnelles dont la largeur est < à 5,9 mètres et les chaussées à une seule voie unidirectionnelle dont la largeur est < à 3,15 mètres,
• dans une zone de rencontre,
• sur les voies où la déclivité est forte,
• sur les voies supportant un trafic > à 6000 v/j en MJA.

Signalisation

Quel que soit le lieu d’implantation, l’ensemble des dispositifs de signalisation (horizontale et verticale) doit être implanté de telle sorte que l’usager ne soit pas dangereusement surpris.
La signalisation doit être conforme aux articles 118 et 118-9 de l’Instruction Interministérielle sur la Signalisation Routière (IISR) et doit être maintenue.

• Signalisation horizontale

Le marquage à prévoir est constitué de 3 triangles blancs réalisé sur la partie montante du coussin. La base d’un triangle est de 50 cm.
Les pointes des triangles, sur la rampe montante, doivent être dirigées dans le sens de la circulation.

Schema
Source : guide d’aménagement des traversées d’agglomération sur le réseau routier départemental – Département de la Haute Savoie

• Signalisation verticale

Il convient aussi d’adapter la signalisation verticale en s’assurant que le ralentisseur ne surprenne pas l’usager.

▪ Signalisation avancée

Les panneaux A 2b et B 14 sont implantés à environ 40 à 50 mètres du premier ralentisseur.

Signalisation

[ ▪ Signalisation de position

Il est vivement recommandé, en dehors des zones 30, d’implanter un panneau C 27.

Signalisation
▪ Le panneau C 20a reste facultatif, même si les coussins sont implantés pour accompagner un passage piétons. En cas de coussins successifs, seul le 1er fait l’objet d’une signalisation avancée, complétée par le panonceau M2.
Signalisation
Source : guide d’aménagement des traversées d’agglomération sur le réseau routier départemental – Département de la Haute Savoie

Caractéristiques

Les caractéristiques géométriques des coussins demandent une rigueur dans leur mode de conception et de réalisation. Les recommandations sont les suivantes :

Coupe

Il peut être construit sur place ou préfabriqué (constitué d’un seul ou de plusieurs éléments assemblés sur place et répondant aux exigences en terme de glissance).

Il convient de veiller aux éléments suivants :

• l’angle d’attaque doit être inférieur à 5 mm,
• le coefficient d’adhérence (SRT) doit être au moins égal à 0,45
• l’axe longitudinal du coussin est parallèle à celui de la chaussée,
• si la rue est composée de deux voies, un coussin est réalisé sur chacune des voies,
• un coussin n’est en aucun cas implanté sur une piste ou une bande cyclable,
• la hauteur du profil est maintenue en chaque point de la surface du coussin,
• les techniques de mise en œuvre des coussins permettent d’assurer une parfaite adhérence de l’ouvrage avec la chaussée,
• les coussins présentent un contraste visuel suffisant avec la chaussée de façon à être visibles de loin,
• en cas de chaussée bidirectionnelle il est conseillé de tracer une ligne axiale continue commençant au moins 10 m en amont du coussin,
• la largeur minimale latérale est de 70 cm (50 cm en zone 30 ou voirie de desserte à faible trafic),
• la distance minimale séparant les 2 coussins est de 1 m minimum,
• la distance maximale latérale et axiale est de 1,20 m.

Montbéliard
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Références

Décret n°94-447 du 27 mai 1994 qui rend obligatoire la conformité des ralentisseurs aux normes en vigueur et fixe les délais de mise en conformité et annexe au décret fixant les modalités techniques d’implantation des ralentisseurs,

Instruction Interministérielle sur la Signalisation Routière (IISR).

Guide d’aménagement des traversées d’agglomération sur le réseau routier départemental – Département de la Haute Savoie

• [Coussins, plateaux et surélévations partielles en carrefours->https://pumsd.fr/wp-content/uploads/2021/11/Guide-CERTU-2010-page-1-3.pdf

L. VERNIER

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