Fiche 7 - Surélévation partielle

Surélévation partielle

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Descriptif

C’est un dispositif en surélévation qui, comme les coussins et à la différence des plateaux et ralentisseurs, ne couvre qu’une partie de la chaussée.
Il ne constitue toutefois pas la seule surélévation possible en carrefour.
C’est un dispositif non normé et non réglementé.
Comme le coussin et le plateau il fait l’objet de recommandations sur ses caractéristiques générales, géométriques et sur les modalités d’implantation.
D’un emploi récent et encore peu fréquent, il ne bénéficie pas encore d’un recul suffisant pour préconiser des dispositions constructives précises.

Domaine d’utilisation

Le domaine d’utilisation des surélévations partielles est limité aux agglomérations au sens du Code de la route, aux voiries internes des aires de service ou de repos routières ou autoroutières, aux voies de lotissement hors agglomération et aux aires de stationnement. Il est implanté exclusivement en carrefour et est limité aux zones 30 ainsi qu’aux voiries de desserte à faible trafic.

Son principal intérêt :

• elle contribue au respect de la priorité à droite dans les carrefours où elle est mal respectée.

Ses qualités particulières :

• elle permet la modération des vitesses,
• elle permet d’éviter la mise en place de panneaux de priorité coûteux et encombrants,
• elle permet d’éviter l’implantation de coussins, plateaux ou ralentisseurs sur chacune des branches en amont du carrefour,
• elle ne perturbe pas l’écoulement normal des eaux pluviales,
• son coût est relativement modeste (environ 5K€) par rapport au plateau en carrefour et sa mise en œuvre est assez facile.

Ses inconvénients :

• elle est très inconfortable pour les poids-lourds et les bus. Elle est donc à proscrire pour ces derniers,
• elle ne garantit pas nécessairement une modération de la vitesse des conducteurs de deux roues motorisés qui peuvent rouler autour pour l’éviter,
• elle n’assure pas une perception aussi bonne que le plateau en carrefour,
• elle valorise moins la traversée piétonne que le plateau en carrefour,
• elle est contraignante pour les mouvements de tourne à gauche.

Critères d’implantation

La mise en œuvre d’un éclairage public n’est pas obligatoire au droit de ces dispositifs si la rue n’est pas éclairée.
Il est indispensable d’assurer une bonne perception de jour comme de nuit de cet aménagement, en particulier pour les cyclomotoristes, motocyclistes et cyclistes.

Implantation non recommandée :

• sur les voies desservant un centre de secours, ou de soins,
• à proximité d’un feu tricolore,
• à proximité de branches du carrefour à plus de 2 voies,
• en section courante, hors d’un carrefour,
• sur les carrefours supportant une ligne régulière de transports en commun où elles sont à proscrire (sauf si le trafic des TC est peu significatif),
• sur les carrefours où la distance de bordure à bordure en diagonal est supérieure ou égale à 15 m (de 15 à 24 m l’implantation d’un mini giratoire est possible),
• sur les carrefours où la déclivité est > à 6 %,
• sur les zones ne permettant pas d’assurer une distance minimale de visibilité de 25 mètres.

Signalisation

Contrairement aux coussins et plateaux, la signalisation verticale des surélévations partielles est facultative. Cette différence s’explique par son domaine d’emploi limité aux zones 30.

• Signalisation horizontale

La surélévation partielle ne comprend pas de marquage horizontal, contrairement aux coussins et plateaux.

• Signalisation verticale

▪ Signalisation avancée
Le panneau A 2b (facultatif) est implanté à environ 40 à 50 mètres du premier ralentisseur.

Signalisation
Sources : Guide d’aménagement des traversées d’agglomération sur le réseau routier départemental – Département de la Haute Savoie

▪ Signalisation de position
Le panneau C 27 est lui aussi facultatif.

Signalisation
Sources : Guide d’aménagement des traversées d’agglomération sur le réseau routier départemental – Département de la Haute Savoie

Caractéristiques

Les caractéristiques géométriques doivent être adaptées à la configuration des lieux. Elles demandent une grande rigueur dans leur mode de conception et de réalisation.
La surélévation partielle a le même principe constructif que les coussins pour les rampes.

Les recommandations sont les suivantes :

• elle peut être construite sur place ou préfabriquée (constituée d’un seul ou de plusieurs éléments assemblés sur place et répondant aux exigences en terme de glissance),
• la saillie d’attaque doit être inférieure à 5 mm,
• le coefficient d’adhérence (SRT) est au moins égal à 0,45 pour toute la durée de vie du produit.

Il convient de veiller aux éléments suivants :

• la surélévation partielle est de forme carrée ou rectangle,
• une parfaite cohésion de l’ouvrage avec la chaussée, en particulier un bon calage des rives,
• une bonne visibilité par le choix d’une couleur présentant un contraste visuel suffisant avec la chaussée,
• la hauteur est comprise entre 6 et 7 cm,
• les longueurs des côtés sont variables selon la taille et la configuration des carrefours,
• la longueur des rampants avant, arrière et latéraux est de 45 à 50 cm,
• la largeur recommandée au sol est telle que l’espace disponible entre le bord du dispositif et le prolongement du trottoir est compris entre 1 m et 1,2 m, afin d’obliger les véhicules à franchir ce dispositif avec les roues de gauche seulement, pour limiter la contrainte et prendre en compte les cyclistes et les deux-roues motorisés.

Schema
Sources : Guide d’aménagement des traversées d’agglomération sur le réseau routier départemental – Département de la Haute Savoie
Surélévation partielle
Surélévation partielle

Références

Guide d’aménagement des traversées d’agglomération sur le réseau routier départemental – Département de la Haute Savoie,

Coussins, plateaux et surélévations partielles en carrefours

L. VERNIER

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